On utilise de plus en plus d’équipement. Je ne sais pas pour vous, mais quand je regarde l’ensemble de mes équipements de plein air, je n'en reviens pas de la place que ça prend!

Et quand j’ai vu cette image en défilant mon fil d’actualité, j’ai stoppé et j’ai ressenti un drôle de feeling… Je me suis sentie drôlement concernée!

Comme coureurs de trail, on profite de la nature, de ce qu’elle a à nous offrir, de sa beauté, de sa générosité. Elle nous nourrit et est presque vitale pour nous. On en prend soin! Je suis sûre que si vous lisez ce texte, vous ne faites pas partie de ceux qui laissent leur emballages de collation dans les sentiers: vous ramassez plutôt ceux des autres…

On dit souvent que la course à pied est le sport le plus accessible. Des souliers, pi GO! Ouain… Finalement, c’est pas tout à fait ce qui se passe. Souliers d’été, souliers d’hiver, souliers de route, vêtements de sport en quantité, manteaux pour toutes les conditions, 43 paires de mitaines (Club des mains gelées, bonjour!), montre modèle 1, montre modèle 2, puis (je vous laisse compter vos montres!), un sac d’hydratation, puis un autre plus gros, les gourdes qui vont avec, des lunettes, 3 casquettes, des écouteurs pour courir, des raquettes de course avec les souliers qui font bien, quelques trucs pour le renforcement musculaire et on pourrait continuer la liste! Et ça, c’est JUSTE pour la course à pied! Si on ajoute les autres sports que l’on pratique, outch! Pis si vous avez l’idée d’ajouter un chien pour vous accompagner, vous êtes faits! (Salut les amis des sports canins attelés! On se comprend, hein?!!)

L’idée n’est pas de se sentir coupable de nos possessions et encore moins de se sentir coupable de vouloir pratiquer nos activités en toute sécurité ou avec un minimum de confort. Par contre, c’est important d’être reconnaissant de ce que l’on possède déjà. Il faut aussi faire nos choix consciemment, prendre des décisions réfléchies et en accord avec nos valeurs personnelles. 

On sous-estime l’impact sur l’environnement de nos gestes de consommation. Chacun des produits que nous achetons (souliers, vêtements ou autre), utilise une grande quantité de ressources naturelles, utilise beaucoup d’énergie pour sa fabrication, des emballages pour la mise en marché, du transport (+++), et bien souvent, leur fin de vie n’est pas très reluisante. L’enfouissement est la seule alternative possible pour une bonne partie de nos vieux équipements ou vêtements qui sont finis. 

Avec nos choix, on peut avoir un gros impact! Et on peut aussi influencer nos amis, qui sait? 

 

Voici quelques pistes de réflexion :

• Quand on commence un nouveau sport, emprunter ou louer un équipement au lieu d’acheter tout le kit dès le début. Ça permet de valider notre intérêt et la fréquence à laquelle on va le pratiquer, et de faire des tests pour savoir ce qui conviendra le mieux à nos besoins.
• Si on veut s’équiper: regarder en premier lieu dans l’usagé. On y trouve des trésors! Votre portefeuille aimera ça et votre conscience environnementale aussi.
• Quand on achète dans le neuf, c’est intéressant de se demander pourquoi on fait cet achat. Les VRAIES raisons. Est-ce qu’on en a vraiment besoin? Si c’est difficile de résister aux nombreuses influences externes, c’est important de prendre conscience de leur existence et de leur influence sur nous : allo lespubs un peu trop bien ciblées sur internet! Les infolettres de nos marques préférées avec les supers spéciaux et leurs nouveaux modèles attirants, les groupes facebook de passionnés, les amis, etc.
• Si on doit acheter dans le neuf (parce que oui, des fois, il faut!), choisir des équipements ou vêtements de qualité pour qu’ils durent le plus longtemps possible et choisir, si possible, des compagnies qui intègrent des politiques écoresponsables. Si on peut acheter québécois, c’est le summum! Plus on «aime» notre achat, moins on aura envie de le remplacer.
• Une fois acheté, prendre soin de notre équipement le plus possible pour prolonger sa durée de vie (nettoyage, séchage, entreposage, etc.).
• Si notre équipement brise, privilégier toujours la réparation avant de le jeter. Si vous n’avez pas le temps ou les compétences pour le faire vous-même, d’autres peuvent le faire pour vous et c’est bien moins dispendieux que de remplacer.
• Si on souhaite se débarrasser d’un équipement encore fonctionnel, s’assurer de lui offrir une 2è vie en le vendant ou en le donnant au suivant. Le jeter devrait être la dernière alternative!

C’est efficace également de parler des gestes que l’on pose à nos amis et nos familles pour les inviter à la réflexion, pour ouvrir la discussion et se partager nos astuces.

Et vous, quels sont vos trucs? 

photos : DanielTphoto