UTHC 2022 | Les récits
October 11, 2022
Vivre la course en sentier libre
November 8, 2022
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Le casse-tête de Steve

par Yannick Lacombe

Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas avoir fini le travail?  Vous savez, cette impression de tâche inachevée?  Prenons comme exemple fictif l’histoire de Steve.  Steve adore faire des casse-têtes.  Alors qu’il déambule dans un magasin grande surface à la recherche d’un Magic Bullet pour se faire des smoothies, Steve tombe sur LE casse-tête de ses rêves : une tour Eiffel 1000 morceaux! 

WOW!

Steve avait déjà complété quelques casse-têtes de 500 morceaux.  Il en avait même déjà fait un de 750.  Là, il était prêt pour le grand jour.  Du moins, c’est-ce qu’il croyait.  Arrivé à la maison, il déroule son grand tapis à casse-tête sur sa table de cuisine, met sa playlist de tounes de casse-tête et c’est parti!

Mais, environ 2 heures plus tard, Steve débuzz.  Il se rend à l’évidence : la tâche sera beaucoup plus ardue que prévu.  Malgré tous les efforts déployés, Steve doit se résigner : il ne pourra jamais finir ce casse-tête.  Il avait bien débuté, avec de beaux contours et tout, mais la tâche se complexifiait de plus en plus.  Il décida donc de remettre le tout dans la boite et sacrer ça dans le fond de sa garde-robe.

Dans le c** les casse-têtes!  J’arrête ça.  C’est trop dur pis j’ai pu de fun!       

Comme disait mon ancien beau-père Lauréat : les passions, ça ne se discute pas!

Et moi, j’aime bien la course à pied.  

J’ai commencé à courir sérieusement en 2009.  J’y avais tout de même déjà goûté avant.  À l’école secondaire et dans les cadets, entre autres.  Mais je n’étais pas vraiment athlétique, ni sportif, et je n’y éprouvais aucun réel plaisir.  Vers la fin vingtaine, après avoir survécu au CÉGEP, à l’université et à 6 années de colocation des plus festives sur le plateau Mont-Royal, je commençais à ressentir les effets néfastes d’abus en tout genre des dernières années.  Mon corps m’envoyait des messages que ma tête a heureusement su capter.  Encore aujourd’hui, je ne peux expliquer pourquoi, mais j’ai décidé de me mettre sérieusement à la course à pied.  

Quand je dis sérieusement, on parle de googler « plan d’entrainement course à pied », enfiler un t-shirt de coton et faire l’acquisition d’une paire d’asics cumulus 12 chez Sport Expert.  Vous voyez le genre?  Néanmoins, j’étais sur le chemin de la remise en forme et prêt à affronter des kilomètres de bitume.  

J’y ai très rapidement pris goût.  Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai compris que c’était prévisible et d’une évidence même.  

Principalement pour deux raisons :  

  1. Je suis intense et excessif.  Quand j’entreprends quelque chose, je ne le fais jamais à moitié.  Avec moi, c’est toute ou pantoute.  L’atteinte de l’équilibre représente encore aujourd’hui pour moi une inaccessible quête.  Les endorphines et la dopamine l’emportent toujours.
  2. Je n’ai pas de grandes notions en psychologie, mais je crois être ce qu’on appelle une personnalité dépendante: alcool, drogue, gambling, amour, dépenses excessives…  Name it, je suis passé par là.  Quelle belle porte de salut qu’est la course à pied!  Troquer une dépendance malsaine pour une dépendance « saine » tout en conservant les endorphines et la dopamine.  C’est le Jackpot.  YAHOU!

C’est ce que j’ai pu découvrir lors de ma première année dans le monde des casse-têtes.

Tout allait relativement bien et je m’entrainais quand même assez sérieusement.  C’était l’époque où j’ai emménagé à Rimouski.  Mon mindset changeait aussi.  J’étais sorti de la grande ville, loin de l’influence de mes anciens colocs (que j’influençais aussi, soit dit en passant).  Mes démons me visitaient encore à l’occasion, mais j’étais rendu plus fort.  La course à pied était là, bien présente dans ma vie, et j’avais des objectifs que je comptais atteindre.

On fast forward un peu :

2010 : mon premier 10 kilomètres

2011 : mon premier demi-marathon.  Et marathon, aussi…

BOOM!  La grande révélation.  Le plaisir d’un casse-tête 750 morceaux! Je me suis tout de suite demandé si on pouvait faire des 1000, 1500, 2000 morceaux.  J’ai rapidement découvert que c’était possible et j’avais la ferme intention de sauter à pied joint dans le merveilleux monde du plein plein plein de morceaux!  Cependant, l’ultra, c’est principalement dans le bois que ça se passe, au Québec.  Scénario idéal, puisque mon nouveau terrain de jeu s’y prêtait à merveille.

Toujours en mode 100% autonome, 2012 fut mon année de découverte de la course en sentier.  Inspiré par Killian et Anton et muni de ma paire de Brooks Cascadia 7 vert lime, j’étais prêt à partir à l’aventure.  Cependant, étant à l’écoute de mes mamelons, j’avais pris la sage décision de laisser de côté le coton, cette fois-ci.  

J’ai arpenté le parc du Bic dans tous ses menus recoins et j’y ai pris un plaisir fou.  Rien ne m’avait jamais fait sentir aussi bien, libre et vivant.  Ça a été un coup de foudre instantané.  Je devais faire une course en sentier.  Plus longue qu’un marathon, ça allait de soi.  

Il y a 10 ans, l’offre de course en sentier n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.  Mais mon ancien beau-frère, Andy, m’a un jour parlé d’une nouvelle course à venir :

  • Eille le beauf, il va y avoir une longue course de 65 km au Mont Grand-Fonds, c’est nouveau.  On essaye-tu ça?
  • Ben, certain!

C’est en 2013 que j’ai fait mon baptême de 1000 morceaux, à la première édition de l’UTHC 65.  Ce fut une expérience incroyable et un succès sur toute la ligne.  Je me sentais comme un surhomme, la fusion parfaite de Rambo et Rocky.  Le paroxysme de la mâlitude!  Je n’aurais fait qu’une bouchée de Chuck Norris.  J’étais maintenant un ultrarunner.  Un qualificatif que personne ne pourrait plus jamais m’enlever et qui relayait aux oubliettes mon « minable » statut de marathonien.  J’étais gonflé à bloc et prêt pour plus!

Là, c’était du sérieux, fini le niaisage! Il fallait préparer la saison 2014.  Bien évidemment, c’était hors de question de prendre part à une course de moins de 65 kilomètres.  Progression l’oblige…  Ayant déjà une course de 65 kilos derrière la cravate, 80 kilos était maintenant accessible.  Après tout, c’était seulement un petit 15 bornes de plus.  J’ai donc continué ma préparation en mode autonome, mais avec la bible de tous les ultrarunners de l’époque : Ultra-trail: plaisir, performance et santé de Guillaume Millet.  Un peu de lecture ne me ferait pas de tort après tout.  

Cet auteur est une sommité en ultra dans le monde.  Une vraie vraie brute qui a fait un podium à la première édition du Tor des Géants.  Le gars fait des 5 000 morceaux.  Impossible que ça se passe mal pour moi si j’ai son livre!  En plus, ça vient avec un CD-ROM plein d’exercices.  Tsé!  J’ai donc couru tout l’été, un peu comme la saison précédente, sans lire une seule page du livre.  Le CD, lui, n’avait pas été déballé… 

J’essayais tant bien que mal d’en faire un peu plus que la saison passée, sans trop savoir ce que je faisais.  Je courais dans le bois!  Mais, cette fois-ci, j’avais prévu un événement « B » avant mon évènement « A ».  Le 35 kilos du XC de la Vallée.  Je l’ai respectablement complété, faisant partie du midpack.  On m’a informé par la suite que c’était une des courses les plus difficiles et des plus techniques au Québec.  Je faisais donc partie de la race des conquérants.  Une vraie chèvre des montagnes.  Une chèvre avec un petit mal de genoux/fémoro patellaire, mais bon.  Qu’à cela ne tienne, j’ai mon 80 dans 4 semaines.  Rien ne peut arrêter Gengis Khan.  

Ça y est, on est rendu!  

13 septembre 2014.  

Andy et moi, on se réveille aux petites heures du matin.  Je gobe mes deux bagels beurre de peanuts confiture et j’avale un jus d’orange, alors que mon acolyte, lui, se clanche 3 œufs crus.  Je sais, c’est vraiment dégueu, mais c’est Andy.  Dans son sac d’hydratation, c’était pas yable mieux : 3 barres mars, de l’eau et 2 ensures.  That’s it.  Pour ma part, je carburais au GU à saveur douteuse, à l’époque.  Ceux qui savent, savent.  J’en profite au passage pour remercier Mario de Brix.  Mes 25 pieds d’intestin t’adorent.  

On avait la chance d’avoir un chalet directement au Mont Grand-Fonds, là où la navette partait.  Très chill, on arrive deux petites minutes en retard sur l’heure du départ.  On s’est fait recevoir avec une brique pis un fanal par Sébastien Côté :

  • Les gars, arrêtez de niaiser!  Dépêchez-vous, vous êtes en retard!  Awayez dans le bus!  

Direction la ligne de départ.  

Je n’ai pas vraiment de souvenirs clairs des premiers 70 kilomètres, mis à part que j’ai eu mal presque toute la course et que je chantais « eyes of the tiger » à voix haute, en boucle.  Je me répétais aussi « j’ai pas mal, t’as pas mal ».  Que voulez-vous, je suis un fan fini de Rocky.  Mais peu importe.  Ce sont les derniers kilomètres les plus intéressants.  Je souffrais, j’avais mal dans tout mon corps et j’étais fatigué.  Mes genoux brûlaient comme de la lave en fusion et j’avais la bandelette gauche totalement explosée.  L’ascension du Mont Grand-Fonds était complétée, mais il me restait encore environ 15 kilomètres à parcourir.  

C’est à ce moment que j’ai commis l’erreur qui allait (probablement) influencer mes 6 prochaines années.  Je me souviens que je courais avec une très jolie fille.  Elle était vêtue de bleu poudre et avait de magnifiques cheveux foncés :

  • Je crois qu’il faut tourner ici.
  • Non non, regarde, le sentier continue par là.   
  • Moi, je tourne ici.
  • Moi, je continue tout droit.

Inévitablement, quelqu’un avait tort.  Et ce n’était pas elle.  Une si jolie fille.  Je regrette encore de ne pas l’avoir suivie.  Après avoir couru environ 5-6 kilomètres dans la mauvaise direction, je me résigne à sortir mon cellulaire et contacter ma blonde :

  • Karine, esti, chu perdu.
  • Es-tu correct?  As-tu froid?  Sais-tu à peu près t'es où?
  • J’suis gelé, j’en ai plein mon c**.  J’suis perdu, j’ai pu trop trop de fun là.  J’ai pris le mauvais chemin quelques kilomètres après avoir monté la montagne.  Ça fait un petit boute que j’ai pas vu de pancarte et que j’ai pas croisé personne.
  • Ne bouge plus, je trouve un bénévole et je te rappelle.

Elle était vraiment sur la coche, Karine.

  • On a été capable de rejoindre les fermeurs.  Reviens sur tes pas et tu vas les croiser bientôt.
  • Merci ma belle (ça, c’est la façon dont j’aurais aimé lui répondre).

J'obtempère sur le champ et effectivement, les fermeurs n’ont pas tardé à se pointer.  Ils étaient 3, je crois.

  • Yannick?
  • Oui c’est moi.
  • Es-tu correct?
  • Oui, ça va pas si mal (bullshit).
  • T’es correct pour continuer d’avancer?
  • Oui, ça va aller (bullshit no. 2)
  • Parfait, on te ramène à la van.
  • Non, non les gars!  Vous comprenez pas là!  Ça fait 13h00 que je me fais chier icitte, je veux franchir la ligne d’arrivée!
  • Désolés, mais il est rendu tard, il fait noir et il fait froid.
  • C’est pas vrai que je vais faire un DNF, ramenez-moi à la ligne d’arrivée.
  • Bon, ok.

Je ne me souviens pas pendant combien de temps j’ai été escorté, mais je me souviens très bien n’avoir jamais franchi la ligne d'arrivée.  J’ai fini ma journée en van et j’ai eu droit à un DNF « maquillé » avec un temps de 14:11:04.6.  Cédric Tremblay-Fournier, fermeur trifluvien, à tout de même eu droit à un merci.  Sept ans plus tard.

Vous vous souvenez de Steve?  Tout comme lui, c’est à ce moment précis où j'ai rangé mon casse-tête dans le fin fond de ma garde-robe.

Been there, done that me disais-je et me répétais-je. 

Pendant 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans, 5 ans.

Mais, au plus profond de moi-même, cette expérience m’avait laissé un goût amer en bouche.  Le même genre de goût amer en bouche qu’Andy devait avoir eu après son p’tit dej.  En passant, pour ceux que ça intéresse, Andy n’a pas complété la course.  Ça me travaillait inconsciemment, c’était bien enfoui, mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui était là.  Et j’imaginais souvent ce que ça aurait été de franchir le fil d’arrivée.  La sensation d’accomplissement que j’aurais ressenti, la fierté que j’aurais pu éprouver de compléter la course. 

Mais bon: been there, done that pis f*** les casse-têtes.

Juillet 2020

Dans le cadre de mon travail, je fais affaire avec un coach d'affaires.  Un vrai de vrai go getter qui ne passe pas par quatre chemins.  Le gars a un background de coaching avec des sportifs professionnels qu’il transpose à merveille dans le monde des affaires.  Bref, je l’adore et ça clique :

  • Big, tu t’es tu vu la face?  T’es rendu COVID face.  Faut que tu te donnes de l’amour plus que ça.  Fais quelque chose!

La business allait bien et je voulais la propulser encore plus loin.  Vous vous souvenez de ma quête de l’équilibre?  À ce moment, j’étais all in dans ma business depuis presque 6 ans.  Par contre, mon couple battait de l’aile, j’étais en surpoids et mon estime-au-mètre oscillait à 0.  

Mais, cette journée-là, mon coach venait de souffler très fort sur une microscopique braise toujours bien en vie.  Allez savoir pourquoi, je suis immédiatement allé me procurer un casse-tête 500 morceaux en ayant en tête l’idée très claire de ressortir le 1000 morceaux de la garde-robe pour le finir.

Let’s get the job done.      

Je m’étais fixé comme objectif de compléter un demi-marathon avant la fin de l’année.  Le 1er novembre, c’était chose faite.  Pour la suite des choses, j’étais bien déterminé à ne pas commettre les mêmes erreurs du passé.  Je savais pertinemment que la clef du succès était de revenir à la base, laisser mon égo de côté et m'entraîner plus intelligemment.  Tout ça, idéalement, avec un coach.  

Début 2021, je commence mon plan de coaching personnalisé avec le coach Marc-André Paillé, ayant un objectif clair en tête : prendre ma revanche sur l’UTHC 80.  

Pas facile de se faire coacher!  Fait chier faire des 250 morceaux!

  • Fais-moi confiance, ça va marcher.  Tu vas arriver à ton objectif dans le plaisir.
  • Ouin, mais j’aimerais ça courir plus.  Messemble que ça va pas vite vite mon affaire
  • Fais ta muscu.

Fais ta muscu!  Fait chier!  J’ai un CD-ROM flambant neuf de muscu pas encore déballé à la maison depuis 6 ans…  Mais j’ai fait ma muscu.

  • En fin de semaine, je peux tu aller faire le QMT 25 à Québec?  C’est balisé à l’année!
  • Non.

Fait chier!  J’avais le goût de courir longtemps, moi, en fin de semaine…  Mais j’ai couru moins longtemps et j’ai fait du vélo.      

Et petit à petit, j’ai commencé à faire confiance au processus et à y voir des résultats concrets.  Je me sentais plus solide sur mes jambes et je récupérais mieux, sans trop ressentir de fatigue.  La proximité et les échanges que j’ai eu avec coach commençaient à porter fruit.  On a appris à mieux se connaître, se comprendre et à se réajuster, au besoin.  Je commençais à comprendre réellement ce que je faisais et pourquoi je le faisais.  C’était motivant, alors j’y ai mis de plus en plus de rigueur et de temps.  J’attendais impatiemment mon TrainingPeaks le dimanche après-midi. 

2021 fut très satisfaisante comme année, mais la vengeance étant douce au cœur de l’indien, je rêvais à l’UTHC 80.

2022 quant à elle, fut sans l’ombre d’un doute ma meilleure saison de course à vie.  J’étais vraiment motivé et tout fonctionnait à merveille.

  • Eille coach, penses-tu que je pourrais switcher mon inscription UTHC 80 pour le 125?  Je me sens vraiment top shape!  J’ai du gaz à fond!
  • Non.
  • Pourquoi?  J’ai jamais été aussi en forme et trail shape de toute ma vie!
  • Tu vas le finir sur les rotules, si tu fais ça.  Le plan, c’était de t’amener au fil d'arrivée du 80 dans le plaisir et avoir le goût de continuer ensuite.  Mais je sais que t’as une méchante tête de cochon.
  • Ouin…  C’est pas une bonne idée tu penses?
  • Non.

Homme de peu de mots au bon moment, ce coach.  Il a la capacité de nous faire prendre conscience de ne pas utiliser le « Pourquoi? » inutilement.  C’est un peu comme une séance chez son psy : on finit tôt ou tard par trouver nos réponses par nous-même.  Mais grâce à lui…

Le 9 septembre dernier, j’ai finalement complété l’UTHC 80.  

Ce fut sans aucun doute ma meilleure course à vie.  Du gros fun, du début à la fin.  Aucun creux, aucune crampe, pas de déshydratation, pas de GU dans ma veste d’hydratation, donc pas de problème intestinal et pas de coup de chaleur.  Pain cave inexistant.  

Huit ans plus tard, j’ai finalement pu compléter le parcours pour vrai.  Je suis très fier de ce que j’ai accompli et cette course représentait beaucoup pour moi, symboliquement surtout.  Elle m’a permis de passer l’éponge sur plusieurs épisodes de ma vie.  Il y a un dicton qui dit: votre futur a plus besoin de vous que votre passé.  J’adore ce dicton.  Compléter cette course me permet d’aller de l’avant avec plus d’assurance et d’enfin laisser le passé derrière.  

Mais je suis également très reconnaissant de tout ce que j’ai pu apprendre et intégrer en tant qu’athlète durant ce cheminement de 21 mois avant la course :

  • Le plan est conçu pour être respecté.  Soyons flexibles, mais tentons de nous en tenir au plan;
  • Faites confiance à votre coach et abandonnez-vous à lui.  Il sait ce qu’il fait;
  • Il faut prendre le temps requis pour progresser.  There’s no shortcut;
  • C’est une partie intégrante du processus de plafonner ou de régresser.  Ne vous en faites pas, ce n’est que temporaire;
  • La rigueur mise à l’entrainement sera décuplée en termes de plaisir lors de l’évènement;
  • Fais ta muscu!

Je ne sais pas où en est rendu Steve avec son 1000 morceaux de tour Eiffel, mais moi, j’ai fini mon casse-tête.

Je tiens à remercier du fond du cœur coach Marc-André qui a su me gérer et me faire comprendre le bon sens à plus d’une reprise.  Sans lui, je n’y serais jamais arrivé.

Très gros merci à la gang de Tout.Trail qui était à la ligne de départ et au fil d’arrivée.  Vous ne le savez probablement pas, mais vous étiez présents lors d’un moment important et significatif de ma vie.  Vous êtes tous inspirants à votre façon.

Finalement, dernier special thanks à Karine qui a filmé et ainsi immortalisé mon arrivée.  

Une arrivée sur un parcours linéaire mais qui m’a permis de boucler la boucle.

Elle est encore sur la coche, la Karine!  

À chacun son ultra.