Maintenant que le titre de mon article a piqué ta curiosité, laisse-moi t’expliquer ce que je veux dire. Parce que non, j’ai pas repris avec mon ex. 

Si tu as écouté l’épisode 39 du podcast de Tout.Trail et que tu ne le savais pas, je t’annonce que la fille qui se met À coeur ouvert, ben, c’est moi! 

Et si tu ne l’as pas écouté, je t’invite à y aller de ce pas. Si t’as pas le temps, permets-moi de te mettre en contexte, ou même, de te rafraîchir la mémoire. 

Je suis née avec une malformation cardiaque qui a nécessité une opération à coeur ouvert à l’âge de trois ans. Et j’ai depuis 2019 un pacemaker. Je parle de ça au début de l’épisode. Ça met la table. Mais là n’est pas le sujet de mon article. Le sujet, c’est Strava, dont je parle également dans cet épisode. 

De quoi, Strava? Le rapport avec reprendre avec son ex? 

Il y a un an de ça maintenant que mon épisode de podcast est sorti et c’est pas mal au même moment que j’ai dit adieu à Strava. Et si tu ne sais pas ce qu’est Strava, on pourrait résumer ça à un réseau social pour sportifs. Tu peux suivre d’autres utilisateurs, les autres peuvent aussi te suivre, voir leurs statistiques et les tiennes, les sports qu’ils pratiquent et avec qui. Tu peux même devenir la légende locale de certains segments et tu gagnes aussi des médailles quand tu fais tes meilleures performances. Pas pire hen?  

Je trouvais ça ben le fun moi aussi, au début. Jusqu’à ce que la comparaison embarque. Jusqu’à ce que je regarde la vitesse à laquelle je courais et celle des autres. Jusqu’à ce qu’un moment donné, des médailles, j’en n’avais pu. Jusqu’à ce qu’un moment donné, je sois déçue, voir même fâchée, de mes sorties qui pourtant, devaient se faire dans le plaisir et la bonne humeur. Parce qu’au départ, c’est pour ça que je courais. For fun! 

Je sais très bien que j’aurais dû voir d’où j’étais partie vs les autres. 

Je sais très bien que j’aurais pas dû me comparer à personne. 

Je sais très bien que l’important, c’est de le faire pour soi. 

Je sais très bien que les réseaux sociaux peuvent avoir un effet pervers.

Je sais très bien que je devais prendre une pause, pour me respecter… 

Alors, c’est ce que j’ai fait. Je pense même que pendant presqu’un an, je ne suis pas allée sur Strava. Ni pour voir ce que les autres faisaient, ni pour y mettre quoi que ce soit de mon côté. Ça m’a fait du bien. J’ai alors recommencé à courir pour le plaisir et que pour moi. Au diable ce que les autres font et surtout au diable mes médailles-pas-de-médailles et si je perdais mes lauriers! Dans les derniers mois, j’ai fait quelques apparitions, chez mon ex: pour le WEC Tout.Trail, le BU en équipe, pour la course de Simon le Zèbre, etc. 

Mais ceux qui me connaissent et qui lisent ces lignes se disent probablement « Mais, Émilie, t’es pourtant de retour sur Strava, là! T’es là tous les jours ou presque » ! 

Eh bien oui! I’m back, baby!  

Pourquoi? Parce que j’ai un objectif en 2023 qui m’emballe au plus haut point. Parce que j’ai besoin de savoir, pour cet objectif, selon moi, la vitesse à laquelle je cours, afin de voir si je suis loin de l’objectif ou non, ce que je dois améliorer, ce sur quoi je dois travailler. 

Dans les derniers mois, voir même la dernière année, je ne vous cacherai pas aussi que j’ai eu quelques discussions concernant Strava, avec certains amis. Sébastien Corneau, pour ne pas le nommer, m’a d’ailleurs dit, lors de l’une de ces conversations, que Strava, c’est comme faire du yoga. Chaque personne est sur son propre tapis. Chaque personne se concentre sur sa propre pratique. Tu peux regarder celle des autres, mais pour t’en inspirer, et non pour te comparer. 

Les roux sont de grands sages, c’est bien connu. 

Je suis donc de retour sur Strava et je vais me concentrer sur MA pratique, MES courses, MON plaisir. Ça ne m’empêche pas par contre de donner des kudos! Mais ne me demanderzpas vos statistiques, je ne regarde pas et, bien honnêtement, I dont care anymore. 

Alors, voilà. J’ai comme repris avec mon ex.